MANHATTAN

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samedi 20 août 2011

MUSIQUE

UNE SALLE DE 2000 PERSONNES

Beyoncé en toute intimité à New York

Marie-Joëlle Parent
19-08-2011 | 15h54
 
Une salle de 2000 personnes - Beyoncé en toute intimité à New York
 
NEW YORK - Beyoncé remplit des stades à travers le monde, elle vient de se produire devant 175 000 personnes au festival de Glastonbury, en Angleterre; il n'est donc pas étonnant que les billets de sa série de concerts intimes à New York se soient envolés en quelques heures, le premier en 22 secondes.
J'ai assisté à l'avant-dernier concert de cette série de quatre, jeudi soir. La file d'admirateurs entourait littéralement un bloc entier de Midtown, autour du Roseland Ballroom. Quand on s'appelle Beyoncé, une salle de 2000 personnes signifie un concert intime. Elle a offert un spectacle sans artifices, sans changement de costumes, que sa voix, son charisme et ses chansons. Elle était accompagnée d'un orchestre de 20 musiciennes (cuivres, cordes, harpe) habillées en maillot de plumes, comme dans l'armée de femmes de sa vidéo Run the World (Girls).
Au balcon, plusieurs vedettes étaient présentes, dont Jay-Z, Frank Ocean (de Odd Future), Maxwell, Duffy, Dream, Ne-Yo, Kelly Rowland, Jennifer Hudson et Usher. Le public aura attendu deux heures son arrivée sur scène. Ils ont été divertis entre-temps par Lady Gaga qui est débarquée sous un immense chapeau noir, arrivant des studios de MTV. En un instant, une marée de téléphones intelligents a pointé vers le balcon.
Cette série de concerts a été annoncée à la dernière minute. C'est assurément dans l'espoir de mousser les ventes de son nouvel album, 4, qui est présentement numéro 7 sur le palmarès Billboard avec tout juste 500 000 albums vendus, nettement plus bas que ses trois précédents albums.
Maintenant que son père n'est plus son gérant, Beyoncé tient entièrement les rênes de sa carrière et a pris un tournant plus expérimental, plus risqué avec cet album constitué d'une majorité de balades aux sonorités des années 80. On sent les influences de Fela Kuti, Michael Jackson, Stevie Wonder et Lauryn Hill. C'est d'ailleurs le principal commentaire des critiques, qui se demandent où sont les « hits » accrocheurs auxquels elle nous a habitués.
C'est sans doute pourquoi elle a décidé de débuter sa performance par un medley de ses meilleures chansons avec Destiny's Child, comme No No No, Say my name, Bootylicious, Bug A Boo, Bills, Bills, Bills, Survivor, mais aussi de ses débuts d'artiste solo comme Crazy in Love et Single Ladies. On avait remis aux spectateurs une bague lumineuse pour amplifier l'effet.
Elle a ouvert le spectacle avec la chanson de Michael Jackson I Wanna Be Where You Are, citant le défunt roi de la pop comme sa plus grande influence. Par ailleurs, cette semaine dans une entrevue radio, son mari Jay-Z a comparé Beyoncé à rien de moins que la réincarnation de Michael Jackson.
Entre chaque chanson elle raconte des anecdotes de son parcours avec une candeur étonnante. Le « beat » accrocheur de la chanson Bootylicious lui est venu dans un vol vers le Japon. « Je mangeais beaucoup à l'époque et j'avais pris quelques kilos! », a-t-elle confié.
Elle a ensuite enchaîné avec les nouvelles chansons de l'album, comme Love on Top, inspiré des Jackson 5. « Quoi faire après avoir gagné 16 prix Grammy, a-t-elle demandé. Peu importe ce qui vous rend heureux ».
Le moment fort du spectacle demeure la chanson 1+1. Assise sur le piano blanc, sa voix vole en écho, plus puissante à chaque refrain. Un frisson a parcouru la foule.
Après 90 minutes ininterrompues d'une performance électrisante, elle est repartie, perchée sur des talons vertigineux Stuart Weitzman, laissant son public complètement sous le charme.
Pour voir un extrait vidéo du spectacle et d'autres photos, visitez mon blogue à l’adresse http://blogs.canoe.ca/ent/author/mariejoelle.parent/.

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