MANHATTAN

MANHATTAN
L'actualité de la ville de New-York en 2011

vendredi 7 octobre 2011

SOCCER

Henry marque avec New-York et se rapproche des play-offs


En inscrivant un nouveau but lors de la victoire des New-York Red Bulls face à Los Angeles, Thierry Henry a permis à son équipe de rapprocher un peu plus des play-offs de la MLS.
Thierry Henry - New York Red Bulls © Mike Cassese / Reuters
Alors que l'Equipe de France se trouve en pénurie d'attaquants à cause de nombreuses blessures, l'ancienne gloire des Bleus Thierry Henry se porte à merveille outre-Atlantique.


Henry bat Beckham
Les Red Bulls de Thierry Henry se sont imposés mardi lors du choc face au Los Angeles Galaxy de David Beckham. New-York a ouvert le score par Luke Rodgers à la 31e, avant que le Français ne permette à son équipe de prendre le large et de l'emporter 2-0.


Meilleur buteur de la MLS
Avec ce but, Thierry Henry a inscrit sa 14e réalisation de la saison, ce qui fait de l'ancien international le meilleur buteur de la Major League Soccer (MLS), à égalité avec De Rosario, le joueur de Washington.


New-York presque en play-offs
A noter que cette importante victoire permet aux New-York Red Bulls d'être pour l'instant qualifiés pour les play-offs, à deux journées de la fin de la saison régulière. Les équipes de Portland et Washington menacent toutefois les New-yorkais, avec un et deux matches de plus à jouer.

En tout cas, Thierry Henry semble avoir trouvé le parfait endroit pour terminer sa carrière en beauté.
Publié le 05 octobre 2011 à 11:46 par Laurent TITY

MARATHON

Marathon de New York : Ce sera sans Edna Kiplagat

Marathon de New York : Ce sera sans Edna Kiplagat, ATHLETSME / MARATHON DE NEW YORK, Athlétisme 

La championne du monde kényane, Edna Kiplagat, a déclaré forfait pour le marathon de New York le 6 novembre prochain.

Pas de doublé pour Edna Kiplagat. Vainqueur du marathon de New York l’an dernier, la championne du monde kényane de 32 ans a du déclarer forfait pour l’édition 2011  programmée le 6 novembre prochain. Elle souffre toujours d’une blessure au dos contractée lors des derniers championnats du monde à Daegu.
Rédigé par Rédaction Sport365

L'AUTRE POMME




NEW YORK - Apple a perdu son étoile avec Steve Jobs, artisan de son succès spectaculaire, mais la plupart des analystes estiment que la culture qu'il y a créée et l'avance prise par le groupe sous sa houlette lui survivront.
"Steve était une personnalité trop forte et un homme d'affaires trop extraordinaire pour qu'il ne soit pas regretté", résume Van Baker, du cabinet Gartner.
"Mais la machine ne va pas s'arrêter. De nombreuses qualités de Steve sont gravées dans la culture d'Apple", précise-t-il à l'AFP.
La tâche s'annonce titanesque pour Tim Cook, désormais aux commandes de la marque à la pomme, pour succéder à l'homme charismatique qui avait cofondé la société dans un garage en 1976 pour en faire cette année le premier groupe du monde par sa capitalisation boursière.
Selon les analystes financiers, les ventes du groupe californien devraient dépasser les 100 milliards de dollars sur son exercice actuel, qui s'est achevé fin septembre.
Steve Jobs était connu pour s'impliquer dans tous les détails de la conception de ses produits à succès, qui ont de l'avis général bouleversé l'informatique, de l'ordinateur Mac à la tablette iPad.
"Apple est son héritage comme Disney est celui de Walt Disney et GE celui de Thomas Edison. La culture d'innovation, de penser différemment, de la prise de risque va survivre", estime Shaw Wu, analyste de Sterne, Agee & Leach.
"Le défi et l'opportunité qui se présentent pour Apple, ce sera de maintenir cette culture. La bonne nouvelle, c'est que Steve a mis en place une équipe solide", ajoute-t-il.
Pour les experts, si la poursuite du succès des appareils existants fait peu de doute, la question en suspens porte sur sa capacité à lancer de nouveaux best-sellers, capables d'attirer les foules dans ses "Apple Store" aux quatre coins de la planète.
D'autant que la concurrence se fait de plus en plus féroce, que ce soit avec les téléphones fonctionnant sous le système Android de Google ou les tablettes lancées par tous les grands noms de l'informatique.
Les investisseurs semblaient confiants: l'action du géant informatique, qui pèse environ 350 milliards de dollars en Bourse, montait de 0,60% à 380,54 dollars jeudi vers 14H45 GMT à Wall Street.
En congés maladie depuis janvier, Steve Jobs avait démissionné le 24 août dernier, passant les rênes officiellement à son numéro deux Tim Cook, employé d'Apple depuis 1998. Ce dernier travaillait depuis des années pour délocaliser les usines, coordonner la distribution et s'assurer que les produits frappés de la pomme ne croupissaient pas dans des entrepôts.
"Même si la passion, la créativité et l'oeil acéré de Steve Jobs pour capter les goûts des consommateurs vont manquer, nous pensons qu'avec l'équipe dirigeante d'Apple, il a bâti une base de talent sans équivalent et une culture d'entreprise qui posent les bases du succès et de l'innovation à l'avenir", commente Michael Walkley, de Canaccord.
Tim Cook a subi mardi son baptême du feu avec la présentation de la nouvelle génération du téléphone multifonctions iPhone, une prestation jugée terne par certains observateurs, habitués aux shows menés par Steve Jobs.
"Avec Jobs, on serait parti en pensant que l'iPhone 4S était meilleur qu'il ne l'est. Dans ce cas, les gens sont partis en se disant qu'il était moins bien qu'il ne l'est", estime Rob Enderle, analyste indépendant, pour qui Apple a perdu de sa "magie".
Au cours de la présentation, Tim Cook s'est mis relativement en retrait, après avoir énuméré les succès déjà accomplis, laissant le directeur marketing Phil Schiller expliquer les fonctions du nouveau téléphone.
"En fin de compte, les gens n'achètent pas les produits en raison de Steve Jobs, mais pour ce que ces produits peuvent faire pour eux", tempère Tim Bajarin, de Creative Strategies.
© 2011 AFP

SOCIAL

New York : deux mille personnes à la manifestation anti-Wall Street

LEMONDE.FR avec AFP | 05.10.11 | 23h02

"Anéantissons la cupidité de Wall Street avant qu'elle n'anéantisse le monde", figurait parmi les slogans des manifestants.
"Anéantissons la cupidité de Wall Street avant qu'elle n'anéantisse le monde", figurait parmi les slogans des manifestants.AP/Seth Wenig

Deux mille personnes environ défilaient à New York, mercredi 5 octobre, dans l'après-midi, en direction du quartier financier de Wall Street, dans le cadre du mouvement Occupons Wall Street, qui dure depuis plus de quinze jours dans la ville.

"Mettons fin à la banque centrale !" "Quand les riches volent les pauvres, ils appellent ça les affaires, quand les pauvres se défendent, ils appellent ça de la violence." "Anéantissons la cupidité de Wall Street avant qu'elle n'anéantisse le monde", figuraient parmi les slogans des manifestants.
"CUPIDITÉ DE WALL STREET"
Dans une atmosphère étudiante et bon enfant, certains des manifestants dénoncent la "cupidité de Wall Street", d'autres le réchauffement climatique, d'autres encore les violences policières. Le mouvement s'appuie sur les réseaux sociaux pour diffuser son message.
Le mouvement se présente comme "un mouvement de résistance sans leader" et non-violent. "Nous sommes les 99 % qui ne tolérerons pas plus longtemps la cupidité et la corruption des (autres) 1 %", affirment-ils. Ces manifestants étaient soutenus mercredi par plusieurs organisations syndicales, groupes locaux et élus démocrates.
La mobilisation anti-Wall Street dure depuis le 17 septembre et a été renforcée après la brève interpellation de près de sept cents manifestants le week-end dernier. Occupons Wall Street a commencé à faire des émules, notamment à Boston, Chicago ou Washington.

mardi 4 octobre 2011

SOCIAL

A New York, le mouvement des "indignés" prend de l'ampleur

La plupart des 700 personnes arrêtées samedi à New York pour avoir bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn au cours d'une manifestation contre les effets de la crise économique ont été libérées dimanche alors que le mouvement "anti-Wall Street" prenait de l'ampleur
S'inspirant à la fois des "indignés" espagnols et des révoltes du "printemps arabe", le mouvement "Occupons Wall Street" a été lancé à la mi-septembre.



Depuis, plusieurs centaines de personnes se rassemblent chaque jour devant la Bourse de New York, sur Wall Street, à l'extrême sud de Manhattan.
"Notre nation, notre espèce et notre monde sont en crise. Les Etats-Unis ont un rôle important à jouer pour trouver une solution mais nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la cupidité du capitalisme et des politiques corrompus définir la politique de notre pays", dit le manifeste du mouvement.
Samedi, la mobilisation a pris un nouveau tour. Plus de 700 personnes qui ont bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn ont été interpellées, selon la police de New York, provoquant un fort soutien sur internet et une publicité sans précédent pour le mouvement.
Seule "une minorité" de ces manifestants se trouvait encore derrière les barreaux dimanche, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police de New York. La plupart ont été libérés après avoir l'objet de citations à comparaître pour trouble à l'ordre public, selon la même source.
La manifestation avait débuté dans l'après-midi dans le quartier de la finance, où campent depuis deux semaines les militants. Des centaines de personnes s'étaient ensuite dirigées vers le pont de Brooklyn, selon la police qui a précisé que la majorité des manifestants étaient restés sur le trottoir, sans incident.
Des manifestants arboraient des pancartes écrites à la main incitant à "en finir avec la Fed", la Réserve fédérale, ou s'en prenant à Goldman Sachs, grande banque d'investissement new-yorkaise mise en cause pour son rôle dans la crise des prêts hypothécaires à risque ("subprime") qui a dégénéré en crise économique générale en 2008.
Des pancartes reprenaient aussi ce qui est devenu le slogan du mouvement: "Nous sommes les 99%".
"Nous sommes de toutes les races, tous les sexes, toutes les croyances. Nous sommes la majorité. Nous sommes les 99%. Et nous ne voulons plus être silencieux", expliquent les militants sur leur site web.
Plusieurs assemblées générales devaient se tenir dimanche et un appel à manifester a été lancé pour mercredi, indique le site internet du mouvement, occupywallst.org
"Il fait beau sur occupywallstreet. Nous sommes forts", proclamait dimanche un des comptes twitter du mouvement (@occupywallstNYC) au lendemain de la vague d'arrestation très suivie sur les réseaux sociaux.
"Le mouvement Occupons Wall Street s'est intensifié et c'est un rappel bienvenu pour les Américains en colère: le Tea Party n'est pas la seule option (...) Gardons un oeil sur la place Zuccotti" où sont rassemblés les manifestants, a écrit dimanche l'éditorialiste Arianna Huffington dans une référence au mouvement ultra-conservateur qui se développe aux Etats-Unis.

vendredi 30 septembre 2011

PEOPLE

Polémique autour d'une exposition de Bob Dylan à New York


"Trade", la peinture de Dylan, est identique : même positions, même gros plan, même personnages, mêmes détails. ( © AFP Torsten Blackwood)

LIBERATION

NEW YORK (AFP) - Une exposition de peintures de Bob Dylan fait polémique à New York, le chanteur semblant s'être largement inspiré de photos connues, et non, comme il l'affirme, de ses voyages en Asie.
Cette petite exposition, "Séries d'Asie", est présentée par la Galerie Gagosian près de Central ParK. Les 18 oeuvres du chanteur y sont présentées comme une "réflexion visuelle" de Bob Dylan "sur ses voyages au Japon, en Chine, au Vietnam et en Corée. Il y représente des personnes, de l'architecture et des scènes de rues qui peuvent être clairement identifiées".
Certains fans du chanteur et le New York Times les ont effectivement identifiés, mais pas forcément à l'avantage de Bob Dylan.
Au moins trois de ces toiles semblent en effet directement copiées de photos connues et dans le domaine public, dont l'une du Français Henri Cartier-Bresson.
La photo de Cartier-Bresson, prise en 1948, montre deux Asiatiques en gros plan, surpris en grand conciliabule, l'un d'eux tenant un billet à la main.
"Trade", la peinture de Dylan, est identique : même positions, même gros plan, même personnages, mêmes détails.
"Opium", autre peinture de Dylan, ressemble à s'y méprendre à une photo du Français Léon Busy, ancien photographe du Gouvernerment général de l'Indochine, et qui à ce titre avait pris dans les années 20 de très nombreuses photos.
Peinture et photo sont là encore construites de la même façon: même décor, même personnage, une femme allongée à terre la tête posée sur le poing.
La troisième toile mise en cause, intitulée "Le Jeu", montrant deux hommes en train de jouer dans un appartement, sous l'oeil d'un troisième, semble là encore être très directement copiée d'une photographie de l'Ukrainien Dmitri Kessel.
Sur les sites internet consacrés au chanteur, les commentaires ne se sont pas fait attendre.
"C'est triste. Stupide et triste", commentait ainsi un fan sur www.expectingrain.com. "Je préfère accrocher sur mes murs les gribouillages de mes petits-enfants. Quelque chose d'honnête et d'unique", ajoutait-il.
La porte-parole de la galerie Gagosian Meg Blackburn a expliqué mercredi dans un courriel envoyé à l'AFP que Dylan s'inspirait pour ses peintures de "nombreuses sources, y compris des archives et des images historiques", mais que leur "résonance et leur fraîcheur viennent des couleurs et textures trouvées dans les scènes de la vie quotidienne qu'il a observées en Asie".
Bob Dylan, 70 ans, est depuis 50 ans l'une des figures majeures de la musique rock et folk, célèbre tant pour ses mélodies que pour ses textes engagés.
En 2004, il a publié son autobiographie, rapidement devenue un best-seller aux Etats-Unis.
Ses premières peintures remontent à 1974.
L'exposition ouverte depuis le 20 septembre est la première à à New York. Le chanteur avait déjà exposé certaines de ses oeuvres inspirées par ses voyages au Brésil à Copenhague l'an dernier.
© 2011 AFP

mardi 27 septembre 2011

NBA

New Jersey : Jay-Z annonce le déménagement des Nets à Brooklyn

New Jersey : Jay-Z annonce le déménagement des Nets à Brooklyn, NBA / NEW JERSEY , NBA

 

Le co-propriétaire des Nets et rappeur Jay-Z a annoncé lundi que sa franchise allait quitter à l'automne 2012 New Jersey pour emménager à Brooklyn, l'un des quartiers de New York.

Les Brooklyn Nets sont officiellement nés lundi. L’un des rappeurs les plus reconnus au monde, Jay-Z, l’a annoncé lundi en conférence de presse. Le co-propriétaire des Nets a confirmé que sa franchise allait quitter en automne 2012 le New Jersey pour New York et le quartier de Brooklyn, où est né le mari de la chanteuse Beyoncé.

« Je ne vous cache pas que je suis quelque peu ému, mais nous avons décidé que le nom de la franchise serait les Brooklyn Nets », a annoncé Jay-Z qui a grandi juste à côté de l’emplacement de la future salle des Nets, le Barclays Center, qui sera inauguré le 28 septembre 2012 et qui pourra accueillir 18 000 personnes.

La salle, qui a bien failli ne jamais voir le jour en raison de l’opposition des riverains depuis le début de sa contruction en mars 2010, devrait abriter plusieurs concerts du rappeur de 41 ans, dont le vrai nom est Shawn Carter. « Je vais inaugurer le "building" avec plusieurs concerts, peut-être huit. » Le casse-tête peut maintenant commencer pour les habitants de NY puisqu’ils devront choisir entre les Knicks d’Amar’e Stoudemire et les Nets de Deron Williams.
Rédigé par Pierre GODFRIN

dimanche 25 septembre 2011

GASTRONOMIE

A New York, une douzaine de chefs réunis pour une aventure culinaire insolite


 
Entourés par leurs prestigieux collègues, les chefs n'entendent rien laisser au hasard. Avec seulement quatre heures dans la cuisine, et à peine plus à New York, nourrir 40 convives est déjà un exploit en soi. ( © AFP Andrew Eaves)

NEW YORK (AFP) - Pendant 52 heures, treize chefs venus d'Europe et des Etats-Unis se sont relayés ce week-end à New York, pour une aventure culinaire insolite où chacun se passait le relais pour nourrir les gastronomes avertis.
De vendredi 21h00 à dimanche minuit, les chefs avaient chacun quatre heures pour composer leur menu, dans un atelier de Chelsea au coeur de Manhattan, avec obligation d'utiliser un ingrédient figurant dans le menu de leur prédécesseur.
Pour participer à cet "Exquisite Corpse", organisé par le groupe français Fooding, les chefs, d'univers et de styles souvent très différents, étaient venus de France, comme Adeline Grattard, Armand Arnal, ou Mauro Colagreco, mais aussi d'Angleterre ou d'Italie, comme Fulvio Pierange-Lini.
"Créer un tel événement est comme créer une alchimie", explique Andrea Petrini, un Italien vivant en France depuis 25 ans, qui a créé ce rendez-vous.
"Il faut trouver des gens qui ne vont pas être en compétition, et sont assez flexibles pour respecter les règles du jeu", ajoute-t-il, en expliquant qu'ils doivent tous commencer leur premier plat avec un ingrédient utilisé par le chef précédent.
Le décor est le même pour tous.
En son centre, une table pour 40, décorée de centaines de bougies et éclairée pour chaque repas par un grand lustre fait de dizaines de carafes.
Les convives, qui ont tous réservé à l'avance et payé 100 dollars, le lieu étant longtemps tenu secret, se suivent et ne se ressemblent pas : à 5h00, ce sont les jeunes qui finissent leur nuit. Un peu plus tard, des gastronomes plus diurnes.
Pour les chefs, il faut en quatre heures créer un menu de quatre plats, et réussir à créer ce qu'ils feraient chez eux à des milliers de kilomètres de là, sans vraiment savoir où s'achalander.
"J'ai apporté beaucoup de choses avec moi", explique Blaine Wetzel, chef du Willows Inn sur la petite île de Lummi, dans l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis).
Il est venu avec ses glacières pleines, et l'inspection à l'aéroport a pris tellement de temps qu'il n'a pas pu prendre le vol prévu.
"Certains des plats que nous faisons ici n'ont pas de sens, en dehors de leur contexte habituel", dit-il. "Si vous n'êtes pas dans les îles, cela peut sembler un peu gratuit", ajoute-t-il, en évoquant notamment le plat de varech et d'oeufs de hareng qui figure sur la carte de son restaurant.
Dans sa glacière, un saumon spécialement sélectionné dans son île, qu'il sert avec du cresson et du céleri.
"Avec le genre de plats que je fais, si vous commandez du saumon au mauvais endroit, Dieu sait ce que vous recevez", dit-il.
Entourés par leurs prestigieux collègues, les chefs n'entendent rien laisser au hasard. Avec seulement quatre heures dans la cuisine, et à peine plus à New York, nourrir 40 convives est déjà un exploit en soi.
"C'est périlleux", admet Armand Arnal, du restaurant La Chassagnette à Arles.
Il est arrivé en avion vendredi soir, quatre heures seulement avant le début de sa "tranche" qui a commencé à 1 heure du matin samedi. Avec son équipe, il a littéralement couru avec ses glacières jusqu'à la cuisine. "C'est toujours difficile d'exporter vos sentiments, votre cuisine", dit-il.
Ana Ros, du restaurant Hisa Franko à Kobarid, en Slovénie, a préparé l'un des repas les plus étonnants de ce grand week-end.
"Quand vous venez à New York, vous vous attendez à une nourriture internationale" dit-elle. Mais quand vous venez d'un petit pays comme la Slovénie, vous essayez de raconter une petite histoire sur ce pays, vous voulez quelque chose de là-bas".
Pour les quatre plats qu'elle sert, elle utilise donc des figues, du lait de chèvre, de la truite, du chevreuil. Son cabillaud noir à la mousse de truffe noire et d'asperges est probablement l'un des meilleurs plats du week-end.
"A la campagne, explique-t-elle, vous suivez les saisons, et cuisinez ce que vous donne la nature". Sa recette de mousse d'oeuf, là encore aux truffes, est basée sur ce que lui faisait sa grand-mère lorsqu'elle était enfant, les truffes en moins.
"C'est fait avec du blanc d'oeuf, du bouillon de légumes, un peu de sel et des truffes. Rien d'autre".
Durant le week-end, il y aura quelques ratés - des erreurs de communication qui font manquer un plat complètement, des tensions, des verres cassés à profusion.
Mais il y aura aussi des créations remarquables, de magnifiques repas.
Et ce sentiment qu'à 5 heures du matin ou à n'importe quelle autre heure, vous pouvez manger ce qu'il y a de meilleur, préparé spécialement par certains des meilleurs chefs au monde.
© 2011 AFP

vendredi 23 septembre 2011

RELATIONS INTERNATIONALES

 Barack Obama a rencontré Mahmoud Abbas à New York
NEW YORK — Barack Obama a rencontré mercredi soir pendant plus d'une heure le président palestinien Mahmoud Abbas à New York, quelques heures après avoir rejeté à la tribune de l'ONU la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine.

"Le président Obama a fait part au président Abbas de son opposition au projet palestinien d'aller au Conseil de sécurité", habilité à statuer sur les demandes d'adhésion à l'ONU, à déclaré à des journalistes Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas.
"Le président Abbas a expliqué au président Obama la position palestinienne sur la démarche au Conseil de sécurité et sur le communiqué du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU et UE)" en discussion pour un retour aux négociations de paix avec Israël, a ajouté le porte-parole.
Dans la matinée, le président américain s'était entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les Palestiniens se sont dits mercredi prêts à attendre que le Conseil de sécurité statue sur la demande d'adhésion mais être disposés à étudier ensuite des alternatives, comme la proposition du président français Nicolas Sarkozy d'accorder à la Palestine le statut d'Etat observateur non membre de l'ONU, parallèlement à des négociations pour un accord de paix "définitif" d'ici un an.
Mercredi matin, M. Obama avait affirmé qu'il n'existait pas de "raccourci" pour parvenir à la paix. "La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l'ONU. Si c'était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu", a-t-il dit devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont averti qu'ils opposeraient leur veto au Conseil de sécurité à toute demande d'admission à l'ONU d'un Etat de Palestine. M. Abbas a indiqué qu'il soumettrait une telle demande vendredi.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a souligné qu'un vote au Conseil de sécurité n'interviendrait pas avant "plusieurs semaines", estimant que ce délai pourrait être "mis à profit pour développer une stratégie" de compromis.

vendredi 16 septembre 2011

SECURITE

Isabel Rochat: Genève peut apprendre de New-York

New York | (TRIBUNE DE GENEVE) Mme Rochat (conseillère d'état genevoise) s'est entretenue jeudi avec des experts de la sécurité co-responsables de la diminution de la criminalité à New York. Les cambriolages et les actes de violence - qui ont également touché les cercles diplomatiques - perpétrés dans la ville suisse du bout du lac ont en revanche défrayé la chronique ces derniers mois.

ats | 16.09.2011 | 05:55
Mme Rochat s'est entretenue jeudi avec des experts de la sécurité co-responsables de la diminution de la criminalité à New York.
Les cambriolages et les actes de violence - qui ont également touché les cercles diplomatiques - perpétrés dans la ville suisse du bout du lac ont en revanche défrayé la chronique ces derniers mois.
"Bien qu'on ne puisse pas comparer directement Genève et New York", des éléments de lutte contre la criminalité pourraient être appliqués également dans la cité lémanique, a estimé la magistrate devant les médias après avoir rencontré des collaborateurs de l'ancien maire de New York Rudolf Giuliani.
Ce dernier avait, dans les années 90, métamorphosé la métropole américaine: d'un lieu de perdition, celle-ci est devenue l'une des grandes villes les plus sures.
Isabel Rochat s'est notamment montrée impressionnée par "la théorie du carreau brisé", chère à Rudolf Giuliani: un quartier où un carreau cassé ne serait pas réparé verrait bientôt d'autres vitres dans le même état. La mauvaise réputation découlant de cette situation se refléterait dans le quartier tout entier. L'enseignement pour les autorités: la nécessité de porter attention à la vie d'un quartier.
La Genevoise est favorable à une présence policière accrue dans son canton. Mais ce seul facteur ne suffirait pas à résoudre le problème. "Il faut être deux pour danser le tango: la population doit respecter les gardiens de la loi et travailler avec eux", dit-elle.
Pour cela, il faut réorganiser la police de telle façon que, comme à New York, elle soit ancrée dans la population et que celle-ci l'utilise. "Il faut une sorte de police communale, que les gens connaissent", ajoute Isabel Rochat.
La police doit d'un côté s'engager fermement et de l'autre respecter clairement les droits humains et ne pas susciter de crainte, a également estimé la conseillère d'Etat.

jeudi 15 septembre 2011

HABITAT

New York : l'ex-prison dorée de DSK en vente pour 14 millions de dollars

A peine le célèbre locataire du 153, Franklin street à New York a-t-il déménagé que sa luxueuse demeure de TriBeCa, quartier d'usines et de hangars transformés en lofts, est déjà mise en vente. Cet ex-locataire «forcé», c'est DSK qui a regagné la France le 3 septembre dernier, où il a réintégré son non moins luxueux appartement de la place des Vosges à Paris.



La maison que sa femme, , avait trouvée pour l'héberger, alors qu'il était placée en résidence surveillée par la justice américaine, vient d'être mise en vente pour 13,99 millions de dollars (environ 9,7 millions d'euros) . L'annonce pour la vente du 153 Franklin Street est consultable sur le site townrealestate.com.
L'ancien directeur du FMI a vécu dans cette bâtisse du sud de Manhattan, louée 50 000 dollars (37 000 euros) par mois par Anne Sinclair, de fin mai jusqu'au 3 septembre. Depuis qu'il en est parti, elle n'avait pas été occupée. Cette maison de ville, dont le luxe avait fait polémique en France, compte quatre chambres, une douche à jets multiples, un jacuzzi, une salle de cinéma et des équipements de choix.

La justice américaine, qui poursuivait DSK pour le viol présumé d'une femme de chambre guinéenne, Nafissatou Diallo, le 14 mai dernier, dans une suite du Sofitel de Manhattan, l'avait placé sous résidence surveillée avant de lever cette assignation le 1er juillet. Toutes les charges contre lui ont été abandonnées le 23 août.

LE PARISIEN

TRANSPORTS PROPRES

Des vélos canadiens en libre-service dans les rues de New York en 2012


NEW YORK — La ville de New York a annoncé mercredi l'introduction dès l'été 2012 d'un parc de 10.000 vélos en libre-service, un système emprunté au populaire BIXI montréalais qui s'est imposé rapidement comme un moyen de transport alternatif dans la métropole québécoise.
Il y a eu le Vélo'V à Lyon, le Vélib' à Paris, et à Montréal BIXI, une contraction de bicyclette et taxi. Le vélo en libre-service a été lancé au printemps 2009 dans les rues de la plus grande ville francophone d'Amérique avec un succès instantané.
La recette montréalaise a été exportée à Londres et à Washington, et c'est maintenant la Grosse Pomme qui achète le BIXI. La commissaire aux transports de New York, Janette Sadik-Khan, a annoncé l'achat de 10.000 vélos canadiens répartis sur 600 stations exploitées par Alta Bicycle Share, partenaire américain de la société montréalaise.
"De Montréal, nous fournissons le système, les vélos et le soutien technique qui va avec le centre d'appels. Nous fournissons les équipements", s'est félicité Roger Plamondon, le PDG de la Société de vélo en libre-service (SVLS), concepteur du BIXI, premier système de vélo-partage en Amérique du Nord.
Le réseau new-yorkais proposera aux habitants de louer un vélo pour l'utiliser un temps donné avant de le rendre à la borne la plus proche de leur point d'arrivée.
"Le vélo-partage est une nouvelle forme de transport public qui va permettre aux New-Yorkais de se déplacer dans leurs quartiers, dans d'autres quartiers et vers le système déjà existant de transports en commun (métro, bus)", a déclaré dans un communiqué Alison Cohen, présidente d'Alta Bicycle Share.
Et il fera de New York une ville "plus saine, plus propre et plus verte", a-t-elle ajouté.
Le contrat pour l'achat des vélos, les bornes de parking et le service d'appels doit encore être finalisé, ont indiqué les responsables new-yorkais et montréalais. Les vélos au look européen et au cadre d'aluminium seront aussi ornés de logos de compagnies qui voudront s'associer au projet.
"On se bouscule aux portes pour commanditer (sponsoriser, ndlr) ce vélo à New York", a déclaré le maire de Montréal Gérald Tremblay lors d'une conférence de presse dans la métropole québécoise.
Pour pouvoir utiliser ce système, les cyclistes devront au préalable s'inscrire et obtenir une carte délivrée après paiement d'un abonnement annuel dont le montant sera moins élevé que celui d'un abonnement mensuel aux transports publics de la ville (104 dollars, soit environ 76 euros).
Comme c'est le cas dans les villes où le système est déjà en place, les utilisateurs pourront se renseigner sur les disponibilités grâce à leur smartphone.
La ville de Chattanooga, au Tennessee, a elle aussi commandé 300 BIXI, alors que Londres (2.600), Washington (300) et Minneapolis (500) vont augmenter leurs parcs, a souligné M. Tremblay.

mercredi 14 septembre 2011

POLITIQUE

Revers électoral pour Obama et les démocrates à New York

LEMONDE.FR


Selon la chaîne de télévision NY1, M. Turner a obtenu 54 % des voix contre 46 % pour son adversaire démocrate, avec 87 % des votes pris en compte.
Selon la chaîne de télévision NY1, M. Turner a obtenu 54 % des voix contre 46 % pour son adversaire démocrate, avec 87 % des votes pris en compte.AP/Mary Altaffer


Les adversaires républicains de Barack Obama ont remporté mardi 13 septembre une retentissante victoire lors d'une élection partielle à New York dans une circonscription ancrée à gauche, embarrassant les démocrates et le président à un peu plus de un an de l'élection présidentielle. L'homme d'affaires républicain Bob Turner l'a emporté face à son adversaire démocrate, Dave Weprin, un élu local.

Le démocrate Anthony Weiner qui occupait le siège, avait dû démissionner en juin après avoir provoqué un scandale en envoyant des photos indécentes de lui à des jeunes femmes sur Twitter.

"AVERTISSEMENT SÉVÈRE AUX DÉMOCRATES"

Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a rapidement réagi dans la nuit. "Ce soir les New-Yorkais ont envoyé un avertissement sévère aux démocrates qui contrôlent les leviers du pouvoir dans notre administration fédérale", a-t-il écrit dans un communiqué, ajoutant que le président et son parti devaient renoncer à leurs projets de "dépenses" pour relancer l'économie et "aux politiques mal avisées sur Israël". Dans un discours diffusé à la télévision, le vainqueur républicain a lancé : "c'est une élection historique. Les gens de cette circonscription nous ont demandé d'envoyer un message à Washington, et j'espère qu'ils vont l'entendre clairement".

Il s'agit de la première victoire électorale des républicains depuis 1923 dans cette circonscription, qui englobe une partie des quartiers du Queens et de Brooklyn. Jusque là, trois électeurs inscrits sur quatre y étaient démocrates. Le vote des juifs orthodoxes a apparemment tourné à l'avantage de M. Turner, qui a mené une fervente campagne pro-Israël. Cette importante prise électorale républicaine embarrasse les démocrates et le président Obama, candidat à sa réélection en novembre 2012 et en pleine perte de vitesse dans les sondages, affaibli par un chômage à 9 % et une économie proche de la récession.

mardi 13 septembre 2011

TENNIS

US Open: Djokovic remporte une finale d'anthologie

 
Novak Djokovic a enlevé un troisième titre majeur... (Photo: AP)
Novak Djokovic a enlevé un troisième titre majeur en 2011, après les Internationaux d'Australie et Wimbledon.
Photo: AP

Michel Marois
La Presse
Le succès a offert à Novak Djokovic l'assurance qu'il peut toujours trouver une solution pour remporter un match. Il l'a encore démontré, lundi à New York, en enlevant l'une des finales les plus relevées de l'histoire de l'Omnium des États-Unis devant le champion en titre, Rafael Nadal.
L'Espagnol a chèrement vendu sa peau et le pointage de 6-2, 6-4, 6-7 (3) et 6-1 en faveur de Djokovic ne traduit qu'en partie l'intensité de la rencontre. La troisième manche a duré près de 90 minutes et le niveau du jeu n'a jamais diminué.

«C'est toujours difficile d'affronter Rafa [Nadal], car il est toujours extrêmement motivé et me pousse à donner le meilleur de moi-même, a déclaré Djokovic. J'espère que nous pourrons jouer plusieurs autres matchs de cette intensité au cours des prochaines années.»

Le numéro un mondial a remporté un troisième titre majeur, après les Internationaux d'Australie et Wimbledon, un 10e titre sur l'ensemble de la saison. Avec une fiche de 64 victoires et seulement 2 défaites, Djokovic connaît l'une des meilleures saisons de l'histoire du tennis et trône de plus en plus seul au sommet du classement masculin.

Lundi, il a infligé à Nadal une sixième défaite en six finales cette saison. Samedi, en demi-finale, il avait vengé contre Roger Federer sa seule véritable défaite de la saison.

«C'est un peu irréel», a reconnu le Serbe, qui n'avait remporté qu'un titre majeur avant cette saison et avait l'habitude de craquer contre ses deux principaux adversaires. «J'ai travaillé longtemps avant de comprendre ce que je devais faire pour battre ces grands joueurs. D'être en mesure de le faire ici à New York, dans le cadre de ce tournoi honorant la mémoire des victimes du 11-Septembre, est très émouvant pour moi.»

Digne des meilleurs

C'était la première finale à New York entre les joueurs numéro un et deux du classement mondial depuis 1995, quand Pete Sampras et Andre Agassi avaient disputé une finale d'anthologie. Djokovic et Nadal ont été dignes de leurs prédécesseurs.

Nadal a eu l'avantage dans les deux premières manches, mais le Serbe est chaque fois revenu pour prendre un net avantage et il a bien failli revenir encore dans la troisième manche avant de s'incliner au bris d'égalité.

Rafael Nadal a connu un regain d'énergie en... (Photo: AFP) - image 2.0
Rafael Nadal a connu un regain d'énergie en 3e manche.
Photo: AFP

Djokovic a fait appel au soigneur au début de la quatrième manche, pour des malaises récurrents au dos et à l'épaule droite, et la pause a semblé briser le rythme de son rival.

Brisé dans les deuxième et sixième jeux de la manche, Nadal n'a jamais pu inquiéter à nouveau Djokovic et ce dernier s'est finalement imposé au bout de quatre heures et 10 minutes d'un match historique.

Conscient d'être allé au bout de lui-même, très ému, le champion s'est agenouillé sur le court central du stade Arthur Ashe. Ceux qui doutaient encore de ses mérites n'auront désormais plus beaucoup d'arguments...
Nadal, qui tentait d'enlever un 11e titre du Grand Chelem, était conscient d'avoir disputé un match de haute volée, mais encore une fois, il n'a pu trouver les coups pour venir à bout du nouveau roi du tennis.

«Nous étions toujours à la limite, a estimé l'Espagnol. J'ai fait de mon mieux, comme toujours, mais il est toujours revenu. C'est décevant, bien sûr, parce que j'ai eu mes chances. Mais je vais continuer de travailler et je reviendrai l'an prochain pour tenter de faire mieux.»

lundi 12 septembre 2011

COMMEMORATION

À New York, les larmes coulent toujours

lundi 12 septembre 2011

8 h 46, heure locale, hier. Toute l'Amérique s'est figée. À New York, des minutes de silence ont commémoré la chutede chacun des avions détournés, ainsi que l'instant où se sont effondrées les tours du World Trade Center. 
8 h 46, heure locale, hier. Toute l'Amérique s'est figée. À New York, des minutes de silence ont commémoré la chutede chacun des avions détournés, ainsi que l'instant où se sont effondrées les tours du World Trade Center.

Des milliers de New-Yorkais ont rendu hommage aux victimes des attentats contre les tours du World Trade Center. Cérémonie marquée par la présence de George Bush aux côtés de Barack Obama.

New York. De notre correspondant 8 h 46.

Les cloches de l'église Saint-Paul résonnent dans les rues de Downtown Manhattan. Il y a dix ans, au même instant, un avion percutait la tour Nord du World Trade Center. Impossible de s'approcher à moins de cinquante mètres de Ground Zero. Seules les familles des victimes sont autorisées à franchir les cordons de sécurité.
Sur Broadway, une foule de patriotes, drapeaux américains à la main, suivent la cérémonie de commémoration en l'honneur des 2 749 personnes décédées ce jour-là, sur un écran géant placé au pied de la nouvelle tour One World Trade Center. Un à un, les membres des familles apparaissent à la tribune. Rares sont ceux qui parviennent à contenir leurs larmes au moment de prononcer l'hommage à leurs proches disparus.

« Restaurer l'esprit bipartisan »

« 11-Septembre : Nous nous souviendrons toujours, nous n'oublierons jamais », lit-on sur une pancarte accrochée autour du cou de l'un des passants. « Dix ans après, je ressens encore beaucoup de tristesse, confie Wave Chen, qui habite à 200 m de là. Le jour de l'attentat, mon immeuble a tremblé comme s'il y avait eu un séisme. Je suis descendu dans la rue. Le supermarché en bas de chez moi servait de morgue. Partout, il y avait du sang, des lambeaux de chairs humaines. Je ne pourrai jamais oublier. »

Robert Stewart, vétéran de la guerre du Vietnam reconnaît la voix de George Bush. L'ancien président lit la lettre d'Abraham Lincoln à Lydia Bixby, une veuve du Massachusetts qui a perdu cinq fils pendant la guerre de Sécession, au XIXe siècle. « C'est une bonne chose que Bush soit présent aux côtés d'Obama. Nous avons besoin de restaurer l'esprit bipartisan, pas de gens pour diviser le pays », dit-il en pointant du doigt un groupe de contestataires. Massés derrière une barrière, ceux-ci tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Le gang Bush a engendré le 11 septembre ».

Les visages graves de Barack et Michelle Obama apparaissent sur l'écran. Le président lit le psaume 46 de la Bible : « Dieu est pour nous un rempart. » « J'aurais préféré que la religion reste en dehors de cette cérémonie », se désole Jason, la trentaine. Celui-ci a vu les tours s'effondrer depuis le toit de son immeuble, à Brooklyn. « Je suis à la fois triste et en colère qu'autant de gens soient morts ce jour-là. Triste que tant de gens soient morts en Irak pour rien. Je ne comprends toujours pas pourquoi notre armée est partie tuer tant d'innocents. »

10 h 28, les cloches sonnent de nouveau pour rappeler l'effondrement de la tour Nord. Le silence règne sur Broadway. Les yeux se lèvent vers la tour One World Trade Center en construction. « Je suis très fier qu'un édifice plus haut soit élevé ici, s'exclame Robert Stewart. C'est un symbole de la résistance de New York. »
Antoine FLANDRIN.